4 : Un simple baiser et le destin en est changé
Un simple baiser et le destin en est changé
Tu te parfumes
Tu te fais belle
Puisque dans tes yeux une étincelle
T’a lancé un charme
Tu l’observes, tu l’attends
Tu t’impatientes, tu stresses
Pendant que ton prisonnier cri détresse
Tu attends que ta destinée se pose devant
Tu cris, tu hurles
Enfermé dans cette petite salle
Qui te parait si grande maintenant
Tu te relèves encore
Tu es loin d’être mort
Tes yeux s’ouvrent en grand
Tes mains saignent mais tu ne sens plus le mal
Et tu continue à frapper ces pierres de ta cellule
Tu t’habilles
Ta plus belle tenue
Est-ce en ville ?
Tu ne sais plus
Mais tu as hâte
Tu relis le papier
Le lieu, l’heure précisée
Tu es fin prête
Tu ouvres ta porte
Et désormais est fixé l’avenir de ton être
Tout est prêt
Il ne manque plus qu’elle
Son regard
Son sourir
Tu ne prévois le pire
Et espère qu’à son égard
Ton âme soit la plus belle
Malgré tout le mal que tu as engendré
Tu t’épuises
Mais ne veut pas dormir
Tu ne sais comment faire
Pour sortir de cette prison de pierre
Tu veux écrire ton avenir
Sans larmes ni excuses
Mais pas qu’on te le choisisse
Tu es désormais conscient
Que cette hélice
Celle de l’avenir et du temps
Tourne déjà mais lentement
Et pour la stopper tu ne peux plus agir maintenant
Tu es prête
Tu sors de chez toi
Tu regardes le ciel
Et remarque que la pluie s’apprête
Tu espères ne pas avoir froid
Puis accélères le pas pour se rendez vous enfin réel
Tu vois le ciel s’assombrir
Les nuages commencent à l’obscurcir
Tu la vois arriver de loin
Et ton sourire renait enfin
Tes mains sont en sang
Mais ton corps plus rien ne ressent
Ta hargne n’a pas cessé
Mes tes larmes ne peuvent couler
Ton corps te dit d’arrêter de frapper
Mais ton cœur, lui, ne veut rester sur du passé
Tu voudrais un avenir non écrit
Mais sur tes mains le contraire est dit
Tu marche plus vite
En espérant éviter la pluie
Ton cœur s’emballe, il s’excite
Alors ton âme le suit
Sans vraiment savoir
Ce qu’il se passera ce soir
Tu commences à stresser
Emme va bientôt arriver
Tu t’arranges pour ne pas être remarqué
Seulement par elle tu dois être trouvé
Entre ces quatre murs
Tes larmes coulent enfin
Tu tombes à genoux
Tu n’es plus sûr
Ces murs ont raisons de toi depuis ce matin
Et commence à avoir des visions floues
Tu arrives enfin
A cet endroit si fin
Tu remarque que la pluie commence à tomber
Mais rapidement un parapluie te couvre
Encore une fois c’est lui qui te trouve
Et à cet instant tu hésites à te retourner
Tu la protèges de la pluie
Pour ne pas gâcher ce si beau visage
Presque naturel, avec si peu de maquillage
A ce moment là tu espère
Que tu gagneras son cœur
Et que tu deviendras sa vie
Tu cris de désespoir
Tu hurles dans ce bas si noir
Ton espoir t’a lâché
Mais pas ta voix
Tu cherches encore
Sans penser à quel sort
Ni prendre de choix
Au fait que tu doives abandonner
Tu cherches encore
Malgré que tu devines ce qui se passe dehors
Tu hésites mais tu te lances
En te retournant tu fermes les yeux
C’est là qu’est ta chance
Peut-être réaliser ton vœu
Ton admirateur est maintenant face à toi
Et ta naïveté t’a mené jusqu’à cet endroit
Tu la fixes se retourner
Tu vois ses yeux restés fermés
Tu hésites à l’embrasser
Mais la prendre dans tes bras seulement tu ne fais
Tu fermes à ton tour tes yeux
Pour savourer ce petit moment heureux
Tes larmes ne coulent plus
Tes yeux sont devenus secs
Tu as beau baisser tes paupières
De plus tu sombre qui a eu raison de ta lumière
Tes yeux ne ressentent plus
Brisés par cette poussière tant infecte
Ton corps est si près du sien
Doucement avec la tienne tu prends sa main
Tu cherches à comprendre pourquoi il n’y a eu de baiser
Mais tu comprends que lui aussi peut être effrayé
Par ce sentiment d’aimer
Tu aimerais le découvrir
Sans t’empresser de le faire partir
Tu voudrais l’aimer
Le connaitre
Sans vraiment savoir ce sentiment qui va naître
Ton corps se détache du sien
Tu vas voir son si beau regard enfin
De si près
Tu ne l’as jamais observé
Mais tu profites maintenant
Ce n’est plus comme avant
Sa main dans la tienne
Tu t’écartes d’elle avec peine
Pour enfin découvrir
Sur ce si beau visage, un magnifique sourire
Ton corps se fait lourd
Tu as peut être trop forcé
Mais on ne se retrouve pas toujours
Entre quatre murs de pierre, enfermé
Tu le regardes fixement
Avant de fermer tes yeux lentement
Tu avances ton visage doucement
Pour lui offrir un baiser tendrement
Son corps se raccroche au tien
Tu sens sur son torse la chaleur de ses seins
Ton visage se colle au sien
Elle te donne son premier baiser enfin
Tu t’effondre en ce lieu
Désormais tu ne crois plus aux cieux
Tu laisse échapper cette larme de tes yeux
Avant de les fermer et tenter un dernier vœu
Vos lèvres se frôlent
Avant de se caresser tendrement
Ton cœur s’affole
Comme à l’ouverture d’un sentiment
Ton esprit est heureux
Tu ressens la chaleur de ce baiser langoureux
Tu essayes de la garder
Mais vos visages doivent se détacher
Pour laisser place à ce regard
Qui confirme son égard
Ou qui rejette ce sentiment
Désormais ancré maintenant
Tu regardes vers le haut
Comme pour espérer
Mais tu peux remarquer
Sur ce mur si haut, tous ses défauts
Ton visage se détache du sien
Tu rouvres les yeux lentement
Tu doutes de quelque chose
Penses-tu que ces lèvres désormais closes
Ne sont pas celles qui t’on offert ton premier baiser ?
Ton regard se fait hésitant
Tu le fixes comme s’il pouvait dévoiler
Que le premier baiser ne fût pas le sien
Tu la vois embarrassée
Elle cherche
Mais quoi ?
Tu espère ne pas être si vite dévoilé
Tu ne voudrais pas
L’enfermer elle aussi dans cette salle sèche
Tu cris
Serait-ce du désespoir ?
Tu cris
Enfermé dans ce noir
Tu hurles
Sans savoir pourquoi
Tu hurles
Serait-ce de l’effroi ?
Tu pleurs
Toutes les larmes de ton corps
Tu pleurs
Non, ce n’est pas encore l’heure de ta mort
Tu relèves ton regard
Tu as compris
Que ce n’était lui
Tu lâches ses mains et fais un écart
Tes yeux commencent à briller
Cet homme en a profité
Mais ce simple baiser
L’a trahi
Il l’a dénoncé
Car le seul baiser d’une vie
Se reconnait entre plusieurs
Ils sont différents à chaque personne
Comme chacune des cloches qui sonnent
Elles ont leur propre lumière pour le cœur
Elle s’éloigne de toi
Aurait-elle compris
Par ce simple acte si petit ?
Tu essayes de la rattraper de ton bras
Mais elle se détache de toi
Alors tu n’as plus le choix
Elle n’aurait pas dû chercher
Car maintenant, pour toi, sa vie est scellée
Une graine de poussière se dépose
Sur ta main qui se pose
Les larmes sur ta joue ne coulent plus
Car tes yeux, secs ils sont devenus
Ton corps à genoux inanimé
Et sur ton cœur une poussière y est désormais
Tu te débats
Mais il s’accroche
Tu t’arrêtes et tu fixes maintenant ses yeux
En y découvrant son regard malheureux
Tu y vois son reflet sans approche
Avant de te laisser submerger par ce petit éclat
Tu la fixes intensément
Et, elle, te regarde attentivement
Tu ne sais ce qu’elle observe
Mais cela te change ce qui t’énerve
Et en toi commence une peur
Mais tu ne sais ce qu’est cette boule au cœur
Ton espoir a disparu
Et ton cœur est perdu
Tu ne crois plus en rien
Car tu penses que c’est ici qu’est scellé ton destin
Du plus profond de lui
Tu découvres ce qui est enfoui
Ce qu’il a fait pour te trouver
Te garder
Et ce qu’il ferait
Seulement pour trouver comment t’aimer
Tu baisses le regard
Tu ne sais quoi faire
A quoi penses-tu à son égard ?
Lui qui ne vit que dans sa réalité éphémère
En baissant son regard
Elle a baissé sa garde
A son bras tu t’accroches
Pour elle, il est trop tard
Elle relève la tête sans mégarde
Et tu vois de ses yeux, des larmes qui se décrochent
Tu recherches à aplanir
Cette tristesse qui ne fait que te détruire
Mais tu n’arrives pas à assouvir
Cette soif et ce désir
De laisser tomber et de partir
Se mettre à genoux et simplement mourir
Des larmes coulent sur ton si beau visage
La raison de celles-ci n’est pas bon présage
De sa tristesse tu t’es imprégné
Mais sa loi tu ne veux accepter
Tu le fixes encore une fois
Pour le sensibiliser, non pas à toi,
Mais à ce qu’est la vie sans tout ce que l’on désir
Et qu’il faut parfois laisser partir
Ce que l’on veut vraiment
Tu cherches désespérément
Le message qu’elle t’envoie
Tu cherches à comprendre
Pourquoi elle te fixe encore comme ça
Mais tu ne sais comment t’y prendre
Ce genre de chose tu ne connais pas
Elle cherche alors à détacher son bras
Et ton regard tu baisses
Tu la laisse s’enfuir
Car elle a touché ta faiblesse
Mais bientôt tu vas en finir
Une goutte vient de tomber
Le sol commence à s’humidifier
Les larmes sur ton visage ont déjà séchées
Et ta rage de vivre commence à s’évaporer
Tu rentres chez toi en larmes
Il a détruit toutes tes armes
Tu commences à plier bagage
Il faut que tu déménages
Mais une pensée t’arrête
Tu ne sais ce qu’il s’apprête
Mais tu aimerais retrouver
Cet homme au premier baiser
Un choix tu dois faire ici
Partir ou retrouver celui
Qui a disparu depuis
Ta colère commence à s’éveiller
Ton esprit tu ne peux plus contrôler
Tu en as décidé ainsi
Son destin est prédéfini
Tu l’as choisit pour elle
Car désormais elle a choisit de couper ses ailes
Tes yeux se ferment lentement
Ta vie se joue de ton corps
Peut être n’est-ce pas l’heure de ta mort ?
Mais tu sais que tu ne peux plus te battre maintenant
Ton choix est fait
Tu n’hésites plus désormais
Tout est prêt
Il ne manque plus qu’à y aller
Tu commences à courir
Son lieu de vie elle a du choisir
Tu dois la rattraper avant qu’elle puisse partir
Et tu accélères malgré que ton souffle commence à te fuir
Le sommeil commence à te gagner
Mais tu ne veux plus lutter
Rêver
Est tout ce qui te reste désormais
Tu commences à courir
Cela n’est pas si loin pour en finir
Tu ne sais où te mènera ce choix
Que tu as prit malgré toi
Mais tu fonces comme si
Tu avais deviné que cela peut jouer sur ta vie
En arrivant devant chez elle
Tu découvres qu’il est trop tard
Ton choix de la laisser partir
N’était pas si bonne finalement
Tu ne peux plus la retrouver maintenant
Alors cette homme que tu laisses mourir
Seul et dans le noir
Doit à présent battre de l’aile
Ton âme s’assombrit
Ton corps finit de tomber
Tu te retrouves maintenant allongé
Et tu sens qu’il en est fini de ta vie
Tu n’as laissé aucun mot
Tu sais que tu ne le reverras pas
Fuir était ton choix
Mais tu penses qu’il aurait été trop tard
Pour sauver sa vie de ce noir
Alors tu sauves ta vie sans sanglot
Tu préfères partir sans, derrière, regarder
Même si tu sais que tu seras hanté par des regrets
Voilà que tu repars
Tu vas retrouver cet homme
Il est probablement trop tard
De toute façon son âme
N’était pour toi
Qu’une simple voix
Parmi celle de ce monde sans pitié
Tu découvres alors ce corps inanimé
Tu décides de le laissé là posé
Pendant que d’autres vies tu iras changer…
Ca y est
La vie quitte ton cœur
Mais tu aurais espéré
Que cette femme que tu admirais
Vienne t’offrir un seul et simple baiser…
C’est en regardant de plus prêt
Que l’on voit de quoi ce monde est fait
Sans même observer
On ne voit pas par qui nous sommes manipulés
Mais par simple égoïsme et sans réelle volonté
On fuit l’adversité et la supériorité
Au lieu d’affronter et de trouver
Une simple raison de vivre et d’aimer…